Depuis
quelque temps, je suis privé de vos aimables missives. Malgré ça,
je pense toujours bien souvent à vous. Je vous souhaite une bonne
et heureuse année. Adieu. Recevez mes amitiés. A.
Le
30 décembre 1906
Amable,
Plus
qu'une journée et nous basculerons dans la nouvelle année. Que
va-t-elle nous apporter ? J'ai bien reçu vos deux cartes de
vœux. Vous me souhaitez deux fois une bonne et heureuse année. Je
vous en remercie. C'est ce que je vous souhaite aussi. Me concernant,
j'ai le sentiment que ce n'est pas ce qui m'attend. Nous verrons.
Passez de bonnes fêtes. Marie
Le
13 janvier 1907
Albert,
Que
cette nouvelle année vous apporte les joies et les succès dont vous
rêvez. Bonne santé à vous-même et à votre famille. Vous me
raconterez comment se sont passées les fêtes de fin d'année à
Grenoble ? Vos cartes postales sont du plus bel effet dans mon
album encore provisoire. J'en ai montré quelques-unes à ma sœur.
Elle m'envie d'en avoir autant.
Ma
deuxième soeur vit avec moi en ce moment. Elle est d'une compagnie
agréable, chaleureuse et affectionnée. De plus, elle m'aide dans la
salle de classe et dans notre appartement.
Disons
que le quotidien de mon travail d'institutrice a repris son rythme de
croisière. Je suis toujours aussi heureuse d'enseigner. Médecin et
instituteur sont les plus beaux métiers du monde. Même si je râle
d'avoir trop de travail, les bons résultats de mes élèves sont la
plus belle récompense.
Albert,
bonne année 1907. A bientôt. Marie
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