Episode 5

Aix les Bains, le 15 septembre 1905
Pardonnez-moi si je ne vous ai pas donné des nouvelles plus souvent. Les départs m'impressionnent beaucoup. Adieu. Amable
 


Paris, le 18 septembre 1905
A Mademoiselle M.
L’heure du départ est arrivée, il faut laisser encore une fois ceux qu’on aime. Jusqu’à aujourd’hui, je n’avais pas eu le courage de vous le dire. Vous me pardonnerez, n’est-ce pas ? Je vous écrirai plus longuement sous peu. Recevez, Mademoiselle, mes plus affectueuses amitiés. Amable
 
Saint Nazaire, le 20 septembre 1905

Voici mon adresse : Via New York, Mexique Durango

Avant de m’embarquer, je vous dirige la présente pour vous faire mes adieux. Encore une fois, quelques cartes de votre part me causeront un grand plaisir. Recevez, Mademoiselle, l’assurance de mon plus grand respect. Mes meilleures amitiés. Amable
Le bonjour à toute votre famille.


Santander, le 22 septembre 1905
Amitiés Sincères



Cuba, le 4 octobre 1905
Me voilà bientôt à la fin de mon voyage. Samedi 7 courant, je débarquerai. Je vous envoie la présente pour que vous ajoutiez à votre petite collection. Adieu. A. M.



Durango (Mexico) Le 15 octobre 1905
Mademoiselle,
Je vous dirige la présente pour vous témoigner mon affection, malgré la distance. Je ne pourrais jamais vous oublier. Vous avez été si aimable, si gentille à mon égard, que votre souvenir me restera gravé jusqu’à la mort. Recevez une grosse poignée de main. Ne m’oubliez pas. A.


A Maljasset, le 22 octobre 1905
Monsieur,
J'ai bien reçu vos cartes de voyage et celle m'indiquant votre arrivée à Durango. Je vous en remercie. Quel long voyage ! N'était-ce pas éprouvant ? Enfin, vous voilà rentré chez vous. J'ai pu suivre votre voyage sur les cartes de géographie que nous avons suspendues dans la salle de classe. J'espère que vos démarches se dérouleront comme prévu. Ici, l'automne est bien installé. Il fait déjà frais à 1900 mètres d'altitude. Les cheminées fument toute la journée. Celle de l'école depuis six heures du matin. J'ai été très bien accueillie dans le village. Les enfants sont polis et travailleurs. Je connais déjà certains de mes collègues qui enseignent dans les hameaux voisins. J'ai beaucoup de travail, ayant à préparer la classe pour une dizaine d'enfants de niveaux différents. Je consacre le dimanche à ma correspondance et au repos. Mes amitiés. Marie



Durango, le 10 novembre 1905
Marie, je vous envoie la présente pour ajouter à votre collection. Et pour vous, mes amitiés. A.




Le 25 novembre 1905
Monsieur,
Vos cartes sont magnifiques. Je vous en remercie. En classe, nous parlons du Mexique. Plusieurs de mes élèves ont un parent là-bas. Ils sont curieux de tout. Je me plais ici. Maljasset est à quelques kilomètres de la frontière italienne, au fond de la vallée de l'Ubaye. Jamais, je n'avais imaginé un endroit aussi perdu, ni aussi beau. Portez-vous bien. Amitiés, Marie

Le 20 décembre 1905
Monsieur,
Je n'ai pas de nouvelles depuis un certain temps. Que dire ? Pas de nouvelles, bonnes nouvelles ? Ca ne me suffit pas. Si vos intentions sont toujours d'actualité, vous devriez m'écrire un peu plus. Je commence à penser que vous m'oubliez. Demain, je pars au V. pour les vacances et les fêtes de fin d'année. Je vous souhaite de bonnes fêtes de Noël. Amitiés. Marie


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